Perros-Guirec vers Ploumanach et La Clarté

Passant sous les villas et les castels, de petites pointes en criques minuscules, vous longerez une côte constamment balayée par une brise marine qui sent bon le large.

la côte de Perros

Mais avant de continuer sur le sentier des douaniers et si vous avez la fibre insulaire, une autre alternative peut vous séduire. Prenez le bateau qui part de la plage de Trestraou vers le large : un chapelet d'îles a également contribué à la réputation de Perros-Guirec : l'archipel des Sept Iles. Abritant plus de 20 000 couples d'oiseaux, il est un Eden préservé tant bien que mal de la main destructrice de l'homme. Celui-ci avait en effet exterminé presque toute la faune qui l'occupait, sous prétexte de tradition imbécile : la chasse ! Heureusement érigé en site naturel protégé depuis 1912 (!), il est le paradis des Fous de Bassan dont il est la seule véritable colonie des côtes françaises. L'homme, cet éternel prédateur, parviendra encore à rompre l'équilibre restauré depuis 1912 en déversant son polluant de prédilection : le pétrole. Les marées noires, emblêmes du fric-roi par excellence, s'attaqueront à plusieurs reprises aux occupants du sanctuaire des macareux moines, cormorans huppés, guillemots de Troll, petits pingouins, fulmars et goélands qui en sont des hôtes presque permanents, auxquels viennent s'ajouter en période de migration des milliers d'oiseaux de passage. Une douzaine de phoques gris écument les rives d'îles interdites au débarquement (sauf l'île aux Moines).

les îles au large

Selon la légende, elle fut la première terre que toucha Saint-Guirec dans sa fuite de Grande-Bretagne. Plus tard, au Moyen Age, quelques religieux y édifièrent un monastère mais les conditions de vie sur l'île étant trop dures, ils abandonnèrent celle-ci au 15ème siècle, effaçant toute trace de leur passage. Garengeau, sur ordre de Louis XV, y fait construire un fort en 1740. Si sa finalité devait être l'interdiction d'un débarquement sur les côtes, il fut toutefois essentiellement utilisé dans la lutte contre la contrebande et la piraterie. Les tours imposantes surveillent encore quelques pans de mur et les fortifications d'une citadelle que nul n'osa attaquer.
Un autre édifice surveille non seulement la côte mais aussi le large : le phare. Construit en 1834, détruit lors des conflits armés, il fut relevé en 1944 et est une des derniers phares habités de la côte. Son rayon salvateur porte à 40 kilomètres, par temps clair.