Les Ebihens

L'archipel des Ebihens prolongeant la presqu'île de Saint-Jacut, dont le rocher principal est d'une superficie de 20 hectares, est une des quelques îles privées de Bretagne, occupée en été par de rares résidents secondaires.

Il paraît probable que son isolement date du raz-de-marée qui détruisit la forêt de Scissy en 709 et que les plages qui l'entourent étaient également recouvertes d'arbres et d'herbus ... Le sous-sol des plages qui l'entourent recèle peut-être des trésors insoupçonnés, définitivement enterrés dans les oubliettes de l'hisoire ... et des marées.

L'île fut occupée dès avant notre ère et des fouilles entreprises sur son sol mirent à jour des vestiges attestant d'une occupation gallo-romaine. L'on sait également qu'un village coriosolite y fut érigé. Plus tard, après la catastrophe, son accès devenant périlleux à marée haute, un phare rudimentaire y fut probablement construit sur son point culminant devenu point de repère pour les marins égarés.

C'est sans doute sur les ruines de celui-ci que fut édifiée la tour actuelle, dite tourVauban, sous les ordres du comte Louis de Pontbriand, à partir de 1694 :

Partiellement financée par un impôt levé sur le revenu des pêcheurs de la région, elle servit également successivement de phare et de poste de guet pour les douaniers.

Une chapelle de l' "Ange gardien" y est le second vestige subsistant sur l'île. Construite en 1699, elle fut un lieu de culte fréquenté par les habitants qui s'y succédèrent et notamment une famille d'agriculteurs-éleveurs qui entretinrent les lieux.

Du petit port qu'elle abritait ne subsiste que quelques rochers plus ou moins aménagés et une petite crique de mouillage très fréquentée lors des beaux jours.

Fréquentant les plages et cailloux environnants les pêcheurs à pied abordent également les îles secondaires lors des belles marées et se font parfois piéger par la marée montante tant le site est étendu. Ils n'ont alors pour seul recours que de s'abriter sur les Ebihens ... où un téléphone de secours a été installé.

La pointe extrême de

l'archipel, s'engouffrant

en roches sauvages

dans la Manche ...

Le flanc Est de l'île abrite la petite crique de l'ancien port de la Chapelle, un mouillage abrité des vents dominants et une jolie plage de sable fin qu'apprécient les plaisanciers à la belle saison :

Face à la baie de

Lancieux, telle un écrin

entre les Ebihens et le

Rocher de La Loge, la

petite plage vous tend

les bras pour une

sieste sous le soleil ...

La découverte de ce site vous aura probablement incité à y passer de longues heures. La fin du jour venant, peut-être vous en retournerez-vous sur vos pas, en direction de Lancieux. Si c'est le cas, jetez un dernier coup d'oeil par dessus votre épaule : les îles se détachent alors sur un fond bleu nuit qu'éclaire encore pour quelques minutes un soleil flamboyant, vous invitant à revenir ... un jour ... peut-être ...