Sables-d'Or-les-Pins

Sables-d'Or-Les-Pins fait partie du Pays de Fréhel mais s'en distingue par une situation privilégiée.

 

Après avoir passé la Pointe des Châtelets par le sentier venant de Pléhérel et être arrivé à hauteur de la Roche Fournel, la vue ouverte à l'Ouest sur la plage des Sables d'Or surprend par sa luminosité. S'il fait soleil, la petite baie n'usurpe certainement pas son nom !

 

 

L'éclat de son sable a fait naître une légende disant que l'ilôt Saint-Michel, au large du petit estuaire, abritant autrefois un trésor, fut englouti par les flots qui éparpillèrent les lingots d'or qu'il cachait.

Le ressac transforma les lingots en sable qui s'étala dans les replis de la côte ... et remontant dans les terres jusqu'aux premières maisons :

 

 


Quoique occupée au 2ème siècle par quelques familles Romaines, l'histoire de ce village commenca en réalité au début du 20ème siècle. En 1921, deux promoteurs malouins achetèrent les terres bordant la côte et la colline dans le but d'y réaliser une station balnéaire luxueuse. L'année suivante, les premiers travaux commencèrent et le tracé des rues actuelles fit pressentir la démesure du projet ... ; d'une largeur inhabituelle (35 mètres pour la traversée !), l'avenue principale, où aboutissent des allées cavalières, voyait s'ériger des hôtels, un casino, des courts de tennis et une gare afin d'y recevoir les estivants.

 

Les dunes qui caractérisaient le site sont arasées, le premier Golf des Côtes du Nord s'y dessine et de luxueuses limousines déversent dans la station de riches visiteurs. De belles villas s'érigent parmi pins, eucalyptus, acacias et mimosas et 1925 voit l'apogée de ces années folles où le gratin se doit d'être vu aux Sables d'Or ! Cette fête perpétuelle ne durera pas : 1929 et le krach boursier sonne le glas d'une station dont le promoteur principal, Roland Brouard, meurt en 1934, ruiné ... Les habitués désertent les lieux et les établissements ferment, les uns après les autres.

 


Depuis quelques années, le village se relève de cette triste fin et voit revenir des estivants plus sages et moins fortunés. Mais cette animation ne dure que le temps de la belle saison ...

 

 

Une flèche dunaire enlaçant partiellement l'estuaire de l'Islet forme une crique de sable blond bordé d'une flore privilégiée par un climat maritime propice. Plantes et fleurs s'y développent avec exhubérance en un florilège de couleurs que vous pourrez admirer en poursuivant la promenade en direction de la Pointe du Champ du Port. Quelques bâteaux échoués sur la plage y attendant la marée haute pour partir vers d'autres horizons ...


 

Et vous-même, si vous le désirez, pouvez continuer votre découverte en direction d' Erquy.