Château du Guildo

Situé à l'extrême limite du territoire de la commune de Crehen, ce château a emprunté, par habitude ou facilité, le nom de la petite commune qu'il jouxte : Notre Dame du Guildo. Par la route, c'est en venant de Saint-Jacut ou de Saint-Cast, presqu'à la frontière de cette commune et empruntant une voie communale balisée que vous pourrez y accéder : une petite aire de stationnement vous y attend.

 

Visible sur l'autre versant de l'estuaire de l'Arguenon en venant de Saint-Cast, on peut apprécier, dominant de leur masse imposante le cours d'eau se jetant dans la mer, les ruines de l'ancienne forteresse qu'était le château de Guildo paraissant finir de s'écrouler sous le poids des ans ...

 

Construit sur une pointe qui, il y a bien longtemps était un éperon barré, il trouve son origine au 12ème siècle.

Son érection fut une succession d'aménagements jusqu'au 14ème siècle.

 

Il a connu de nombreux propriétaires : à partir du 14ème siècle, des mains de Bertrand de Dinan il passa en héritage à sa nièce Françoise et eut au cours des siècles des occupants divers soit par vente, échange ou prise de possession violente, notamment au cours des conflits entre Ligueurs et Royalistes. Il fut habité, semble-t'il, jusqu'au milieu du 17ème siècle, sa dernière occupante, la marquise du Bois de la Motte, y décédant en 1652.

Appartenant à la

commune de

Créhen, le

château et ses

abords sont en

voie de

réhabilitation.

Mais l'histoire en retient essentiellement l'occupation par le prince Gilles de Bretagne et c'est souvent par ce nom que le château est cité. Préférant mener joyeuse vie plutôt que d'assumer son rang par des moeurs plus austères, défavorisé par l'héritage que lui laissa son père Jean V, Gilles comptait parmi ses amis de nombreux britanniques. Cette situation finit par l'opposer à son frère, le duc François Ier, qui le fit arrêter ; il fut assassiné en 1450 sur les ordres de ce dernier.

La tradition populaire veut que "courir le guilledou" soit une expression qui fut à l'origine de la vie dissolue du malheureux prince.