Robert Surcouf né à Saint-Malo, en 1773, est la figure emblématique de la cité corsaire.
Aguerri très tôt aux choses de la mer et embarqué dès l'âge de 13 ans comme mousse, il deviendra capitaine-marchand dès l'âge de 20 ans !
Cette période de sa vie est loin d'être glorieuse car il y pratique la traite des Noirs pour le compte des planteurs de l'île de la Réunion ...
Dès 1795 il se lance dans la course contre les navires
de commerce anglais et écume les eaux de l'océan
indien.
Il y acquiert une réputation de redoutable corsaire,
faisant des prises exceptionnelles. Le Triton puis le Kent
tombent sous ses attaques, faisant de lourdes pertes chez les
Anglais qui mettent dès lors sa tête à
prix.
Malgré le nombre de croiseurs anglais dévolus à sa capture, il parvient à rentrer à Saint-Malo en 1802, à la tête d'un trésor de guerre estimé à 2 millions.
La rupture de la paix d'Amiens le relance dans la course en
1807 et il ramènera d'autres prises accumulées, une
fois de plus, dans les mers indiennes où les navires
anglais sont nombreux.
Il rallie Saint-Malo en 1809 et entreprend désormais
d'armer pour la course dans les mers européennes.
Après s'être distingué comme chef de légion lors des Cent-Jours, il devient baron d'Empire et se range ensuite des choses de la guerre.
Reprenant le commerce maritime après 1815, il deviendra l'un des plus riches armateurs de Saint-Malo.
Il finira ses jours dans sa ville natale, en 1827.
L'Emilie, la Clarisse, la Confiance et le Revenant furent les bateaux qu'il commanda au cours de sa carrière d'écumeur des mers. Le Renard en est toutefois le plus célèbre et une réplique en fut construite en 1991. Il croise désormais paisiblement au large de Saint-Malo en faisant la joie des visiteurs qui montent à bord.