La pointe du Puits

En longeant la Rance, si la marée le permet ...

de la plage ...


Les rochers s'y mêlent aux galets et, par endroits, aux anciennes coulées de lave descendant de la falaise. La végétation a appris à s'y accrocher et colore la paroi dès le printemps.
Parmi les cailloux éparpillés sur la grève, entre les veines de granit et de schiste dévalant vers l'eau, les huîtres sauvages s'accrochent parfois en bancs importants.
Depuis 2000, après de nombreuses années d'absence, des pièges à naissain ont enfin pu être installés au large afin d'alimenter les ostréiculteurs : la Rance renaît lentement grâce à l'assainissement des eaux pratiqué sur ses rives.

 

de la falaise ...

 

Si la marée ne permet pas de descendre sur la plage, le sentier taillé au sommet de la falaise n'en demeure pas moins une alternative tout aussi merveilleuse : la végétation, différente, y est tout aussi colorée et le regard porte plus loin.

Les senteurs de coco dégagées par les ajoncs y sont intenses ! En fleurs dès le mois d'avril, ils recouvrent les rives , se mêlant aux genêts et aux herbes folles, entrecoupés ici et là de cyprès offrant un abri ombragé.

 

D'ici, vous apercevrez les villages de Langrolay et du Minihic sur la rive gauche et celui de Saint-Jouan des Guérets de l'autre côté. Les rives de ce dernier dévalent vers une plage bien exposée au Sud, juste en face de la pointe : c'est la plage du Vallion. La pointe du Puits est le seul endroit qui abrite encore les installations d'un mareyeur, stockant fruits de mers et crustacés qui baignent dans des bassins dont l'eau est puisée dans la Rance.

parc à huîtres

Vous y trouverez aussi le seul parc à huîtres subsistant dans l'estuaire. Cette exploitation est d'autant plus étonnante que la pêche des coquillages y est interdite sous prétexte de pollution par la présence d'algues toxiques... Allez y comprendre quelque chose ...

pêcheurs d'huîtres vers 1900

 

Avant la construction du barrage, ces coquillages étaient sains et de nombreuses familles s'en nourrissaient.

Plusieurs éleveurs exploitaient les gisements naturels existant dans l'estuaire. L'un de ces gisements (de coques) existe encore sur les plages de La Ville Ger, en direction de Port-Saint-Jean. Quelques-uns, parmi les anciens, y vont encore pêcher mais ... chut ! ...

Quelques rares traces de ces activités subsistent encore entre Plouer, Saint-Suliac et l'anse des Rivières à La Richardais ...

 

Un peu plus loin, dans le bras de mer en direction de Saint-Père (il y subsiste encore les ruines d'un moulin à marée, le moulin de Beauchet), un éleveur avisé avait entamé la production de truites. Des aménagements importants, par la construction d'une digue, de bassins et d'une infrastructure d'exploitation complète y avaient été réalisés. Ils sont d'ailleurs encore visibles en grande partie mais n'ont plus guère d'utilité que pour des oiseaux migrateurs qui y trouvent un abri protégé. Cette production a été abandonnée en raison des exigences d'indemnités exhorbitantes de la part d'EDF pour "compenser" le manque à produire d'électricité par la retenue d'une quantité d'eau non négligeable pour le remplissage des bassins à truites! L'exploitant a tout simplement été obligé de mettre la clef sous le paillasson...

Mais, avant de poursuivre votre promenade je vous conseille de lire, en annexe, les informations importantes sur les insectes nuisibles (page d'humour ...) que l'on rencontre dans la région. C'est peut-être à partir d'ici que vous risquez de les rencontrer ...

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