Quelmer

Dernier village avant le barrage, Quelmer fait néanmoins partie de la ville de Saint-Malo, Saint-Servan étant le tampon entre les deux.

château du Bosc, façade château du Bosc, arrière


Avant d'entrer dans ce petit bourg, venant de Saint-Jouan des Guerets, vous longerez le mur d'enceinte du château du Bosc. Il a été construit au 18ème siècle, avec la facade arrière (photo de droite) faisant face à la Rance, dans le prolongement d'un jardin à la française bordant le village de Quelmer.

La chapelle a été construite en périphérie de la propriété : elle est située en bord de route descendant vers le village, à côté du mur d'enceinte.

Descendez cette petite route et prenez la première ruelle à gauche (au coin de cette ruelle, dans un jardinet privé, vous observerez un curieux calvaire, datant de 1806). Poursuivant vers le vieux bourg, prenez à nouveau à gauche : à 50 mètres, vous haussant sur la pointe des pieds, ce sera le seul moyen de voir le château par l'arrière ... Continuez ensuite vers la rive d'un petit bras de mer et suivez le sentier : il vous mènera, après une boucle, au seul cimetière de bâteaux de la Rance.

cimetière de bateaux cimetière de bateaux

Une certaine nostalgie se dégage de ce lieu, rapidement dissipée par la présence d'un chantier naval occupant en partie les entrailles d'un ancien cargo de bois échoué sur la plage. Vous pourrez continuer, soit par la plage si la marée est basse, soit par la petite route qui surplombe le chantier, vers la cale de La Passagère. Ce hameau prolongé par une petite plage de sable doré (mais où il est interdit de se baigner en raison des courants violents : nous sommes très près du barrage) doit son nom au bâteau qui, dans le passé, permettait de faire la traversée vers Jouvente ou La Richardais.

Cet endroit fut le théâtre d'un sanglant fait-divers à l'époque où le passage se faisait encore en barque : honnêtes gens et paisibles promeneurs utilisaient ce moyen de traversée mais ... contrebandiers, déserteurs et autres émigrés clandestins louaient également les services du préposé. Jusqu'alors, Carré, le passeur de l'époque, n'eut jamais d'ennuis car étant d'une grande discrétion. Un soir néanmoins, entendant des bruits suspects aux abords de la cale, il surprit deux hommes transportant un sac dont l'aspect paraissait cacher une forme humaine. Voulant intervenir et s'avançant vers les hommes, il les perdit soudainement de vue, un épais nuage cachant la lune à ce moment. Il rentra alors chez lui. Le lendemain, un premier passager voulant louer les services de Carré, s'étonna de son absence. C'est en entrant dans la maison de celui-ci qu'il découvrit l'ampleur du drame : le passeur, son épouse et six de leurs filles gisaient, égorgées ! La septième, réussissant à se cacher, eut la vie sauve. Ces meurtres ne furent jamais élucidés ...

plage de l'Egorgerie

 

 

Depuis lors, cette jolie petite plage

a été rebaptisée :

elle s'appelle désormais

Anse de l'Egorgerie.

 

 

La Passagère

 

 

Le calme bucolique

qui règne à cet endroit

ne laisse rien présager

de ce qui s'y est déroulé !

 



L'île la plus haute de l'estuaire lui fait face : Chevret culmine à 22 mètres.

Il vous faudra remonter Quelmer, non sans admirer quelques belles villas qui bordent la route, pour descendre ensuite à gauche (face au calvaire cité plus haut) vers la baie de Troctin. Suivant la rive, à quelques centaines de mètres, vous arriverez à l'arbre tordu, curiosité naturelle qui s'est développée aux abords de la passerelle, au bout du chemin de la Goeletrie. En face, le château de la Basse Fleurie protégé par une digue massive. Allez au fond de la baie et, si c'est la fin du jour, attendez le coucher du soleil : à cet endroit, le paysage devient magique : s'habillant d'abord de couleurs pastel, le ciel, la terre et la mer se confondent ensuite en un embrasement que vous n'oublierez pas !

Mieux encore que celui-ci, pris des abords de Saint-Jouan :

coucher de soleil

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