A partir de 1860, le petit village de pêcheurs commenca à changer radicalement d'aspect pour devenir ce qu'il est encore maintenant : une cité balnéaire pour estivants désirant un dépaysement total, nantie d'un casino construit au bord de la grande plage dès 1866.
Mais Dinard n'attire pas que des résidents ou vacanciers nantis :
Lors des belles marées, la mer découvre, sur des kilomètres de rives, une grève entrecoupée de rochers et de failles paraissant de petites lagunes, qui sont alors pris d'assaut par une cohorte de pêcheurs à pied.
Praires, coques, couteaux, palourdes et autres amandes, étrilles, tourteaux et homards pour les plus chanceux, garnissent en fin de journée les paniers de centaines d'arpenteurs de plages !
Au large, le Banc des Pourceaux découvre des fonds sableux qui donnent alors l'impression de pouvoir traverser la rade à pied, jusqu'à l'île de Cézembre. Les nuées de petits voiliers s'y faufilent, déployant leurs voiles aux couleurs chatoyantes.
Du passé de cette coquette cité, presque rien ne subsiste si ce n'est un prieuré de 1324 érigé par les frères de Montfort qui résidaient à La Richardais. En réalité, il ne restait de cet édifice, après la révolution, qu'une ogive et un pan de mur colonisés par un lierre envahissant. Il a été reconstitué entre les deux guerres et abrite les gisants des frères de Montfort.
Ce prieuré est situé aux abords de
la plage du même nom, que longe
le sentier des douaniers allant en
direction de La Vicomté et du
barrage.
(ici, à droite de la photo qui laisse deviner,
tout au fond, le barrage de la Rance).
A la fin du jour, ne quittez pas Dinard sans refaire une balade par le chemin de ronde en direction du barrage : le spectacle est grandiose !
