Eglises romanes et gothiques, hôtels particuliers de style Renaissance,château, beffroi, anciennes maisons, couvents, chapelles ou porches de bois se disputent la vedette pour faire de Dinan l'une des plus belles villes de France.
en remontant la rue du Jerzual, on atteint la vieille ville.
La place des Merciers, anciennement place de l'Apport, est le centre de la vieille ville haute. Toutes les petites rues convergent vers elle, bordées de maisons anciennes, le plus souvent à porches et pans de bois. Rues de la Cordonnerie, de la Poissonnerie, de la Lainerie vous laisseront deviner la profession des artisans qui les occupaient dans le passé. Certaines ruelles, plus étroites telles la ruelle du Trou-au-Chat, voient leurs maisons se pencher presque jusqu'à se toucher en leur sommet, comme pour protéger leurs habitants.
Ces venelles forment un enchevêtrement où demeures bourgeoises et maisons d'artisans se mêlent en un ensemble où, malgré une architecture assez disparate, une harmonie apparente ravit le regard.
Ici, un hôtel particulier construit au 16ème siècle par le chevalier de Beaumanoir, au fond d'une cour dont l'entrée est protégée par un porche paraissant supporter les maisons voisines ...
Plus loin, dans le quartier de l'Apport, les maisons à pans de bois forment le quartier commerçant :
Dinan historique
En vous promenant dans Dinan, peut-être entendrez-vous les bruits de son passé, faits du claquement des sabots de chevaux ou du cri des artisans voulant attirer les badauds. Et peut-être aurez-vous envie alors d'y revenir pour assister à une des plus belles fêtes médiévales que connait la Bretagne ; il s'y déroule en effet, tous les deux ans, dans une ville entièrement fermée à la circulation, la vie et les scènes de Moyen Age d'un pittoresque rarement égalé. Travail de la vie des artisans, défilés de gentes dames et jolis damoiseaux, marchés et combats de chevaliers constituent l'essentiel des animations assurées par plusieurs milliers de figurants costumés !
Mais avant cela, poursuivez votre visite qui vous permettra de découvrir nombre de souvenirs de cette époque tels le couvent des Cordeliers, l'église Saint-Malo, l'hôtel de Plouer, la maison de la Mère Pourcel et bien d'autres encore, datant le plus souvent du 15ème au 16ème siècle.
Il vous arrivera d'être surpris par certains édifices dont la modernité intérieure tranche avec leur aspect extérieur. C'est que Dinan n'abrite pas que des maisons de Dinan ... mais aussi, parfois, des éléments de construction venant de la campagne environnante ! Il en est ainsi de l'hôtel Arvor dont l'entrée est ornée d'un porche sculpté provenant d'un ancien lieu de culte. Ce porche appartenait à la chapelle Notre-Dame de Fontebon construite au 16ème siècle sur les terres du château du Besso à Saint-André-des-Eaux, à quelques kilimètres d'ici.
Il allait disparaître sous les coups de pioche d'un agriculteur que les vestiges de l'histoire n'émouvaient aucunement : ayant besoin de cailloux pour empierrer un chemin, il détruisait méticuleusement un monument dont il n'avait que faire ...
Apprenant la chose, le sieur Gesdoerfer, maire de Dinan s'empressa de proposer de racheter ce qu'il restait de la chapelle au paysan imbécile. Ainsi fut-il fait en 1930 et ce n'est qu'en 1936 que le porche fut remis sur pied, à son emplacement actuel.
L'hôtel n'existait pas à cette époque : le bâtiment faisait partie d'un ensemble comprenant déjà une chapelle (en bien piteux état, à côté de l'hôtel) occupé par une congrégation religieuse.
Parfois, mais la chose est plus rare, des maisons entières ont été déménagées pour finir par s'intégrer. Il en est ainsi de la jolie maison à colonnades abritant l'office du tourisme, à quelques pas de la Tour de l'Horloge : il s'agit de l'hôtel Keratry construit en 1559 à Lanvollon et reconstitué à Dinan, pierre par pierre, en 1938. Ses fenêtres à vitraux et ses poutres sculptées ont fini par s'intégrer harmonieusement à un centre-ville en perpétuelle effervescence.
Certaines autres maisons de Dinan ont aussi un passé anecdotique : flânez dans les rues à leur recherche !
Au début du 20ème siècle, une catastrophe faillit faire disparaître à jamais une partie du patrimoine dinanais ... :
